Présentation de l’Alliance Internationale des Récupérateurs (AIR) et de ses nouvelles autorités dans la salle Felipe Vallese de la CGT.

Adresse : Calle Azopardo 802, Buenos Aires.
Date : 3 mai 2024
Heure : 18:00h.

Afin de présenter l’Alliance Internationale des Récupérateurs et les nouvelles autorités, les postes de présidence, de vice-présidence et de trésorerie, nous organiserons un événement public dans la salle Felipe Vallese de la CGT Argentine. Nous serons accompagnés par les autorités de la CGT et de l’Unión de Trabajadores de la Economía Popular (UTEP). Les médias et nos invités au Congrès sont également conviés.

Outre la présentation des résultats des élections, nous pourrons également présenter les nouvelles résolutions adoptées par nos délégués au cours du Congrès.

Qu’est-ce que la CGT ?

La Confédération générale du travail (CGT) a été fondée le 27 septembre 1930. Dans un contexte de forte croissance du secteur industriel en Argentine, la CGT s’est imposée comme la centrale prédominante  du mouvement ouvrier. Inspirés par la CGT française, les dirigeants de l’époque ont adopté  son nom.

Au cours des années 1940, le lien entre Juan Domingo Perón, président de l’Argentine (1946-1955 et 1973-1974) et la CGT s’est renforcé . En 1943, Perón, qui était à la tête du Secrétariat du travail, a établi une alliance solide avec le secteur syndical, promulguant des lois du travail historiques en réponse aux demandes du mouvement ouvrier . La CGT a joué un rôle déterminant dans la mobilisation historique du 17 octobre 1945, au cours de laquelle des millions de travailleurs ont exigé la libération de Perón. Après sa première élection à la présidence en 1946, Perón a fait adopter des lois du  travail qui ont permis de redistribuer  le revenu national, renforçant ainsi le pouvoir de la CGT, qui est passée de 80 000 membres en 1943 à 4 millions en 1955.

Les années 1950 sont marquées par la croissance et la persécution. La dépouille d’Eva Perón, morte en 1952, est déposée  au siège de la CGT. En 1955, la proscription du péronisme conduit à un coup d’État militaire qui culmine avec le bombardement de la Plaza de Mayo et l’intervention de la CGT. Felipe Vallese, jeune délégué de l’UOM, est le premier détenu-disparu du mouvement ouvrier  en 1962.

Pendant la dictature militaire (1976-1983), la CGT résiste et mène des actions de protestation. C’est une grande grève qui a ébranlé la dictature militaire et précipité le retour à la démocratie. La CGT, dirigée par  Saul Ubaldini, décrète la première grève générale en 1979 pour protester contre les politiques économiques néolibérales alors que les militaires semblent invincibles et, en 1982, sous le slogan “Paix, pain et travail”, une nouvelle  grève de la CGT donne le coup de grâce à la dictature qui chute  quelques mois plus tard.

Toutes ces traditions de lutte sont encore vivantes dans la mémoire des peuples et dans les combats quotidiens pour la dignité, car aujourd’hui encore il y a des esclaves, il y a des serviteurs, et des paysans opprimés, il y a des indigènes persécutés et des travailleurs exploités. Les exclus, le nouveau prolétariat, constituent  une nouvelle catégorie de l’ensemble des injustices sociales qui résultent de l’ambition et de l’appropriation des biens communs au profit de quelques-uns.

Son engagement en faveur de la solidarité internationale a conduit la CGT à travailler en étroite collaboration avec les syndicats et les organisations de travailleurs  du monde entier. Grâce à ces efforts, la CGT cherche à renforcer la voix des travailleurs au niveau mondial et à promouvoir un programme de justice sociale et d’équité.

Nous, les cartoneros d’Argentine, sommes affiliés à l’Unión de Trabajadores y Trabajadoras de la Economía Popular par l’intermédiaire de la FACCYR. L’économie populaire englobe 30% de la population active en Argentine, ce qui représente au moins 6 millions de personnes, dont seulement 1 million sont organisées. L’UTEP rassemble ces travailleurs qui ne disposaient pas d’un espace institutionnel pour exprimer leurs revendications et obtenir leurs droits collectivement. Vous trouverez plus d’informations sur l’UTEP dans le carnet de visites de la 4e journée.

Le bâtiment et la salle Felipe Vallese

Le bâtiment de la CGT, situé à la rue Azopardo 802 dans le quartier de San Telmo, est reconnu  comme patrimoine historique de la République Argentine et a été proposé à  l’UNESCO pour être classé au  patrimoine mondial des travailleurs.

Nous ferons la  présentation officielle des autorités de l’Alliance Internationale des Récupérateurs dans le Salón Felipe Vallese, l’un des symboles les plus significatifs  de la CGT. Cette salle porte le nom de l’un des plus grands martyrs du mouvement syndical argentin et rappelle la lutte et le sacrifice de ceux qui ont consacré leur vie à la défense de la cause des travailleurs. Des événements importants  de l’histoire syndicale  de l’Argentine ont eu lieu dans ces mêmes murs.

D’importantes personnalités  du mouvement ouvrier  argentin, tant de la CGT que de l’UTEP, seront présentes pour nous rejoindre dans la construction de notre propre histoire en tant qu’Alliance Internationale des Récupérateurs..